Page:La Femme libre, 1832.pdf/86

Cette page n’a pas encore été corrigée
81

comme toutes les filles d’Eve, de voir et de conuaître, je me rends de suite dans le cabinet littéroire le plas voisiu, demander l’eavre de science, persuadée d’y trouver une analyse consci ncieuse de nos articles, ou une critique sage et raisonnée de nos principes ; la précieuse brochure en main, je me place dans l’angle le plus éloigné, afin de n’être pas troublée par les jeunes et chauds admirateurs de Prospère, dont la belle défense était reproduite par la Tribune da jour, et là, je ine livre avec avidité à ma lcctare, mais à quelle mystification celte follette d’imagination m’expose lorsque je lai laisse tenir la iorgnette ! A la place de ce que j’ai compté trouver, je vois dans cet article, des allusions pen délicates, et queiques pensées de cette force ià. « Les femmes nouvelles ont couquis leur indéa pendance à la pciate de l’aiguille ; elles se sont affran «  chies de la doinination de l’homme en lui taisant des « chemises. » Comme c’est élégant ! quelie finesse ! A toi Figaro dans tes jours de gloire tu aurais revenıliqué cette pointe. Ombre grande et chérie dans ! e passé ; je te la renvoie, ornes-en ta dernière gentillesse sur nous. Foar vous, Messieurs les savans de la revue, croyez-moi la plaisanterie n’est pas volre arme.Dans vos mains, elle ne fait pas rire, elle blesse et répug : e. SUZANNE.

Que d’espoir dans la jeunesse française ! que de bcaux et nobics sentimens se manifestent partout où elle se trouve, dans les banquets patriotiqucs, comme tous les toasis nous cntraînent vers l’égalité, la paix et ie travail ! dans les cours d’assises, que de pensées progressives exprimées par cette foule de jeunes républicains, Laponneraic, Jeanne, Prospère, et tant d’autres, commeut vos ames de feu ne