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profonde. Les sciences ne đoivent plus nous étre étrangères ; très-pen de femmes ont osé braver le préjugé pour puiser des connaissances que les hommes jaloux et orgueilleux se croient seuls susceptibles de comprendre. Madame Dacier traduisit HOMÈRE, avec une perfection rare. Mademoiselle Germain fut selon NAPOLÉON, le premier mathématicien de son siècle ; Mademoiselie Gervais fut très-bonne chimiste ; madame de Staël était nonseulement bonne romancière, mais encore meilleure historienne

; madame de Genlis excellant daDs les ouvrages à

l’aiguille, n’en fut pas moins one grande musicienne ; son slyle romancier est un modèle de sensibilité et de délicatesse. Madame Cottin niérite au moins un éloge aussi flatteur

; mesdames de Sévigué et Deshoulières furent jusqu’alors 

inimitables.

Il n’appartient qu’à un talent supćricur au mien, de rappeler iciles vertus d’un sexe qui nérite aussi son Panthéon. Mes seurs la victoire est à nous, si nous voulons suivre les modèles qui nous sont tracés. Ne soyons donc plus lesesclaves des hommes ; imposops-lear, au contraire l’obligation de nous mériter : que leurs vertus soient lcur dot ; voilà nos conditions de paix, voilà, dis-je, le seul moyen de fuire taire la discorde, de consolider ie bonheur général et de ramener l’âge d’or. FRANÇOISE ROoSALIE.

VARIÉTÉS. Madame la Directrice, on parle de votre Fenme nouvelle dans la Revue des deux mondes, et noi, pauvrette, ignorante, aussitôt de me récrier : La Revue des deux mondes ! le benu titre ! qu’est ce que c’est ? Madanme, c’est en effet une brochure fort grave rédigée par des savans. Désireuse,