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pour celui de l’homme, que celles qui nous lieront désorinais ne soient tissucs que de flcurs, encore devront-elles nous enlacer eusemble. ISABELLE.

L’article suivant nous a été envoyé par une dame de province qui’est pas Saint-Simonienne. Jusques à quand, Catilina, abuseras-tu de notre patienc. ? Vous voulez affranchir les femnmes d’un joug hontcux vous n’ignorcz pas sans doute que l’entreprise est difficile ; les femmes sont humiliées de leur servitude, elles en gémissent, mais ne cherchent aucun moyen pour s’y soustraire ; elles laissent au contraire augmenter le pouvoir des hommcs et envahir une partie du domaine qui leur fut assigné par la uature ; la femme est l’autre moitié de l’homme, que serait-il sans elle ? ]1 lui doit le bonhcur. Les hommes s’obstinent à nous teuir éloignées des sciences, prétendant que nous ne sommes pas organisées pour elles. Laissez-nous développer nos facultés iatellectuelles ; n’enfermez pas notre génie dans l’étroite prison de l’ignorance, et vous verrez des Saplho, des Dacier, et peul-être encore quelqucs —unes de nous pourront dépasser ces premières.

Non, les hommes ne nous reudent pas justice, ils se déclərent nos protecteurs, et jusqu’alors quelle protection avons-nous reçue d’eux ; mais notre rôle va changer ; nous serons toutes seurs, désormais nous nous soutiendrons nutuellement ; nous ne devons plus être sous la dépendance des hommes ; aujourd’hui que nous avons conscience de notre vale • réclle, réunissons-nous sous an chef pris parami nous. Marchons sous l’égide de la vertu !  !  ! Trouvons notre force dans une éducation religicuse et