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que vous répéter ure seconde fois ce mot attendez, et si cette conversation familière a pu vous intéresser nous pourrons la continuer dans les numéros suivans sous la forme et le titre que nous avOus adoptés ; par cela même la Fenme nouvelle se trouvera naturellement développée. SUZANNE.

PAR MES EUVRES ON SAURA NON NOM. Lorsque, dans la dernière séauce des Dames, j’ai dit que je ne voulais pas du nom de Saint-Simonienne, c n’est point que je nie ie bieu qu’out fait les Saint-Simoniens, ni que je doute de ce qu’ils ferout : je crois qu’ils ont inieux que personne pressenti l’avenir de l’humanité, ct qa’ils sont les hommes les plus avancés de notre époque. Si je voulais me ranger sous un noui, ce serait certainement le leur que je prendrais. Mais je me sens une euvre différente à accomplir. Ponr noi, toutes les questions sociales dépendent de la liberté des femmes : elie les résoudra toutes. C’est donc vers ce but que tendent tous nies efforts ; c’est à la baunière des femimes nouvelles que je raprorterai tout ce que je ferai pour notre émancipaticn : la cause des femmes est universelle, et n’est point seulement saint-simonienne ; car ailleurs aussi nous puiserons des forces : d’antres hommes, en même temps que Saint-Siuron, comprenaient que la liberté des femmes élait liée à celle du peuple. Nous en avons déjà cité deux : il en est probablement que nous ignorons encore. D’autres depuis ont propagé ces idées, et il s’en trouvera qui nous soutiendront, et qui, pour être baptisés d’un autre nom que celui de Saint-Simon, sont cependant unis à nous par une même penséc. Laissons aux hommes ces distinctions de noms, d’opi-