Page:La Femme libre, 1832.pdf/60

Cette page n’a pas encore été corrigée
55

Ecoute bien, ces Mcssieurs sont plus grands (de taille) que nous, ils sont plus gros, ils sont plus forts, ils ont toujours été les maîtres, loue !  !.. L’excellente, l’admirahle logique !  ! Elle me rappelle la cunclusion de la fable du loup et de l’agueau. Malgré cela, vous ne m’empêcherez pas de vous dire. vénérable Gazelle, avec tout le respect possible, que c’est un peu trivial de mesurer les droits et le mérite du sexe grand, gros et fort, au poids et au volume. Tu sens bien, chère crfant, que ponr t’avoir blâmée sur le ton un peu tragique que tu as pris dans ta lettre, je n’en suis pas moins persuadée que ce sont toutes vérites, et toutes lbounes à dire ; mais de gràce, que le sourire revienne embellir ton frais visage ; crois-moi, pour être préscntée d’une manière aimalble, la raison n’en est pas moins persuasive. A moi, dont la mine conimence à se refrogner, laisse les airs digues, les tons graves, tu me rendras, j’espère, la justice d’avoucr qu’ils me convienuent. Avant

de teruminer, je dois cependant changer de ton. aimable amie, pour te remercier de la confiance sans horne que tu as en moi ; tu veux coufier à mon amitié, dis-tu, le soin de te guider dans l’acte le plus important de ta vie. Oh ! con : me alors je m’adresserai fièrement à celui qui voudrait attacher ton existence a la sienne, avec quelle force de conviction je lui dirai : « Homme, regarde le front de cette jeune fille, le caractère diivin de la perfectibilité n’y est-il pas tracć comme sur le tien ? Et si Dien l’a faite ion égale, à beaucoup de titres, ct ta supérieure dans la faculté d’aimer, dis-moi,’n la prenant pour compagne, pourquoi voudrais-tu asservir sa volonté à la tienne ; sache aimer en elle une fille de Dieu, et tu pourras apprécier P’amour d’une femme libre ! De seniblalbles unions amèncront le règue de Dieu sur lia terre, car tu le