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sommes réunics et avous formé notre apostolat. A notre tour, nous appelons les fenmmes de ceur et de dévoûmen : qui souffrent de toutes les douleurs qui pèsent sur notre sexc, afin que, réunies, nous puissions au plutôt y apporter un adoucissenment. Vous sentez, Madame, que longtemps encore notre ceuvre scra toute de préparation, jusqu’au moment où une grande vois s’élèvera du milieu de nous et formulera la pensée de toutes. Eu attendant, ne craignez pas, Madame, de vous approcher, vous êtes digac de travailler à notre euvre, recevez nos remercîmens pour la bienveillance que, sans nous connaître, vous nous avez témoignéc ; nons nous proposons, pour la justifier, de publier dans le proclhain numéro, un fragment sur la règle qui nous unit et qu’il faut observe : r pour se dire fcmme nouvelle. SUSANNE.

A MADEMOISELLE ÉLISA DE M***. Jc te félicite, ma chère cnfant, des progrès que fait chaque jour ta jeune raison ; mais à dix-huit ans il est difficile d’einpêcher notre imagination d’être de moitié dans les jugenens qne nous portons ; aussi c’est donc ponr rcctifier quelque peu d’exagération, qui se trouve plus encore dans la forme que dans le fond des idées, que je me hâte de répondre à ta dernière lettre. « Je fré » mis, dis-tu, lorsque je vois unc jeune personne s’im » poser le despotique lien du mariage et asservir au pré » sent tout son avenir, à la volonté d’un jour, toutes ses » chances de bonheur : en vérité, il me semible qu’cn » passant le scuil de la demeurc conjugale, sa première