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A MADAME JULIENNE B*** En répondant à votre lettre je suis heureuse, Madame, de l’occasion toute naturelle que vous me donnez d’expliquer en termes généranx le but de notre apostolat. Tous les hommes avancés qui s’occupent de régénérer la société, ont senti qu’il fallait enfin mettre les droits de la femme plus en rapport avec ses devoirs ; mais les SaintSimoniens souls ont compris que, pour régénérer une société vieillie, il fallait en extirper tous les abus et, seuls entre tous, ils nons ont offert une liberté digne de nous, grande ! immense d’avenir ! Le chef dle cette religion nous a dit : « O vous, qui commenccz à me compren » dre, regardez autour de vous ; voyez, dans le désordre » qui existe que de forces perdues pour le bonlheur de » tous, quel nonbre infini de fem mes ont failli à la mo » ra le chrétienne, des peuples entiers n’ont janais pu se » soumcttre à l’austérité de cette religion, elle n’est donc » pas la loi défiuitive de Dieu, car mon Dieu veut bon » heer pour tous, association uuiversclle. Femmes, cher » chez donc avec moi les nouveaux rapports qu’il con » vient d’établir entre vous et nous. Je vous ai presenté » cdes théories morales, à vous appartient dle poser des » limites. Femmes, vous êles libres ! Pour soutenir vos » droits je me suis laissé condamner, je sacrifierai ma vie » ct, s’il le faut, celle de mcs fils chéris. Femmes, vous » êtes libres !  !

C’est sous l’influence de ses grandes pensées, qui ne pouvent être développécs que successivemment, que nous nous