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de la liberté comme un flambeau divin éclaire de ses mille rayons le foud de notre ceu., et on y voit la place uette pour les grands sentimens que demande une si belle euvre. O femmes, que notre exen.ple vous tonche, que les obstacles ne vous arrêtent pas : eu vain résisteriez vous, 1 ; ientôt le torrent du progrès vous entraînerait sur ce terrain que vons craignez d’aborder, et voas n’auriez pas la gloire d’y avoir volé. Rangez vous sous la bannière pacifique, mères qui redoutez l’esclavage pour vos filles ; el vous filles qui êtes brisées de douleur dans vos plus douces affections, et qui sentez étouffer en vous l’amour des grandes choses, par le cercle étroit des préjugées qui vous cntourcut, élevez la voix pour réclamer le libre excrcice de tant de belles qualités qui resteut obscurcics. Vous trouvcrez de l’écho daus tous les ccurs génércux, quand vous ferez retentir à la face du monde ces mots : Affranchissesent pour le peuple, Affranchissement pour la fenmme. Partout vous serez accueillics, car nous sommes dans une ère de progrès qui, insensiblement va grandir, et nous jugeons de son éclat en en voyant l’aurore. Ne comptez pour rien les clameurs qui retentissent à vos oreilles. Les insensés ! ils s raillent de la bonne route qu’ils ne peuvent suivre eoxmêmes. Des idécs plus grandes vous détonrneront de tontes ces désapprobations, et une fois que vous aurez pris à cueur les idées de liberté, vous aurez en perspective l’avenir qui se prépare pour la postérité, et le mépris voudrait en vain monter jusqu’à vous : vous ne l’apercevrez pas. Vous ne conuaîtrez plus les dégoùts inséparables des chhaîncs que vous portcz, ct votre cocur ne sera plus affadi parles plaisirs mesquins que vousoffrent vos protecteurs. Votre bonheur graudira à mesure que vos chaînes tomberont.

JOSÉPHINE FÉLICITÉ.