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Refusons pour époux tout homme qui n’est pas asesz généreux pour consentir à partager son pouvoir ; nous ne voulons plus de cette formule, Femme, soyez soumise à votre mari !

Nous voulons le mariage selon l’égalité… Plutôt le célibat que l’esclavage !

Nous sommes libres et égales à l’homme ; un homme puissant et juste l’a proclamé, et il est compris de beaucoup qui le suivent.

Honneur à ces hommes généreux ! Dans l’avenir, une auréole de gloire les attend. Élevons la voix, réclamons notre place dans la cité, dans le temple nouveau qui reconnaît à la femme des droits égaux aux droits de l’homme.

L’association universelle commence ; il n’y aura plus parmi les nations que des rapports industriels, scientifiques et moraux ; l’avenir sera pacifique. Plus de guerre, plus d’antipathie nationale, amour pour tous. Le règne de l’harmonie et de la paix s’établit sur la terre, et le moment est arrivé où la femme doit y avoir sa place.

Liberté, égalité,… c’est-à-dire libre et égale chance de développement pour nos facultés : voilà la conquête que nous avons à faire, et nous ne pouvons l’obtenir qu’à la condition de nous unir toutes en un seul faisceau ; ne formons plus deux camps : celui des femmes du peuple ; celui des femmes privilégiées ; que notre intérêt nous lie. Pour atteindre ce but, que toute jalousie disparaisse parmi nous. Honneur au mérite, place à la capacité, de quelque côté qu’ils se présentent.

Femmes de la classe privilégiée ; vous, qui êtes jeunes, riches et belles, vous vous croyez heureuses lorsque dans vos salons vous respirez l’encens de la flatterie qui vous est prodigué par tous ceux qui vous entourent ; vous régnez : votre règne est de peu de durée ; il finit avec le bal. Rentrées chez vous, vous redevenez esclaves ; vous retrouvez un maître qui vous fait sentir sa puissance, et vous oubliez tous les plaisirs que vous avez goûtés.

Femmes de toutes les classes, vous avez une action puissante à exercer ; vous êtes appelées à répandre le sentiment