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jeunes femmes qu’elles voient, avec aussi peu de ressources, entreprendre une œuvre qui sera immense dans ses résultats : car elle a pour but de faire connaître aux femmes la puissance qui est en elles, afin qu’elles la fassent servir an bien de l’humanité.

C’est donc à toutes ces personnes que nous nous adressons afin qu’elles nous aident à continuer et même à augmenter nos publications sans en augmenter le prix. Elles sentiront bien que c’est un sacrifice que nous faisons, et que, si personne ne nous aide, il nous sera impossible de le faire long-temps ; et pourtant cet accroissement nous est nécessaire, car nous sommes obligées de traiter en peu de mots des questions qui exigeraient un long développement pour pouvoir être comprises, et qui, faute d’espace, restent inconnues et ne servent pas au but que nous nous proposons.

Marie Reine

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DEMANDE.

Les hommes font les lois, les femmes font les mœurs, a dit un grand homme ; vérité : incontestable, mais dont on tient peu compte de nos jours où les hommes et les femmes, s’affublant de théories bonnes il y a quelques siècles et vivant en esprit sur ces théories, ne nous présentent plus en pratique que le désordre le plus complet, le cahos le plus dégoûtant, ne se servant d’une morale, qu’ils ne peuvent plus accepter pour eux, que pour condamner ceux qui ont la franchise du scandale ou la maladresse de la timidité, ou bien pour satisfaire aux questions naïves de leurs petits enfans, questions parfois embarrassantes mais auxquelles enfin il faut répondre en se basant sur un prin-