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sommes proposé. Notre capacité, tant petite qu’elle soit, unie à la foi que nous avons aux destinées de l’humanité, a été employée à la réussite de nos idées. Jusqu’ici nous avons marché isolées, sans qu’aucun lien nous réunît. Nous avions bien mis en tête de nos publications : Apostolat des Femmes ; mais ce titre exprimait plutôt un désir qu’une réalité. Aujourd’hui nous pouvons le prendre ; déjà parmi nous, nous avons commencé à sentir le lien religieux qui doit unir toutes les personnes travaillant à une même œuvre. Dans une de nos prochaines publications paraîtra la première organisation de notre association ; organisation sans doute bien imparfaite, mais qui toujours est un premier pas dans la nouvelle route que les femmes doivent suivre. Oh ! oui, du jour où les femmes seront associées religieusement ; du jour où auront disparu, de parmi elles, toutes ces petites rivalités qui n’ont pour cause que des futilités, de ce jour, dis-je, leur cause sera gagnée. Car vraiment, elles seront devenues les égales de l’homme. C’est avec conviction et espoir que j’écris ces lignes ; conviction, parce que j’ai foi que cette association se formera ; espoir, car je sens que la nôtre, toute imparfaite qu’elle est, sera le germe de cette sainte et belle association qui réunira toutes les femmes. Quand nous avons commencé nos publications, restreintes par nos moyens pécuniaires, peu sûres du nombre de lecteurs que nous pourrions avoir, nous leur avons donné une forme très-légère. Aujourd’hui que notre œuvre se consolide, nous sentons la nécessité d’augmenter notre brochure.

Elle sera donc d’une feuille entière d’impression. Mais ne voulant gêner personne, le prix restera le même. Nous faisons seulement fonds sur la bonne volonté des personnes qui prennent intérêt à notre œuvre et qui sentent la valeur de l’œuvre que nous accomplissons, ou qui, n’y ayant pas foi, ne peuvent s’empêcher d’encourager de