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tion. Ccs questions touchent de bien près les femmes ; elles sont souvent pour elles une cause de tracas qui augmentent le malaise de la société et’qui ne cesseront que lorsque solidaires les unes des autres elles voudront se faire un nom et songeront aussi à s’organiser et avoir leurs lois pour les fonctions qui sont plus spécialement de leur ressort. Notre

premier pas en liberté morale sera donc employé à faire comprendre aux femmes, par nos enseignemens et nos écrits, les bienfaits d’une telle association, afin que dégagées des errears et des préventions de la routine, leurs voix s’élèvent en chœnr pour réclamer un nonvel ordre de choses et entraînent les pensées et les efforts des gens de bien vers une réforme industrielle et ménagère, condition indispensable de la paix et du bonheur des peuples. Nos

premicrs pas en liberté morale seront aussi de glorifier et faire aimer comne nous l’aimons nous-mêmes, l’homme grand entre tous les hommes pour l’appel saint de liberté qu’il a fait aux femmes ; sa parole a trouvé de l’écho dans leur ceur. Nous, nous répondons à cet appei en applanissant les voies à CELLE choisie par Dieu, entre toutes les femmes, pour anúoncer an monde la loi nouvelle qui doit régler les relations nouvelles de la famille. L’instant n’est pas encore venu pour ELLE ; le nonde n’est pas préparé et chaque chose se fera en son temps ; la bouche de l’ÉLUE de Dieu ne restera pas close. Nous avons à nous occuper maintenant de choses immédiates. Toutes nuances d’opinions de religions doivent se confondre pour nous dans une même pensée, celle de notre émancipation. La bannière des femmes est universelle, car, ainsi que l’a dit notre seur Suzanne, ne soat-elies. pas toutes unies par un même lien, la MATERNITÉ. Parmi les hommes qui, en même temps que Saint-Simon, comprirent que le moment de l’émancipation de la femme était venu, il en est un dont lescheveux se sontblanchis dans l’obscurité, et qui pourtant apporte au moude la clef de travanx immenses. Cet homme estM.Fourier. Sesthéories d’associations sont les plascom-