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sait plus que l’homme à quoi s’en tenir sur le chacun chcz soi et la souveraineté du peuple ; les illusions politiques de liberté lui font plas crucllement scntir lcs serres de la gêne ou de la pauvreté dans lintérieur de la famille. C’est là que s’est refugié l’antique esclavage ! c’est là que le inariage cst une lourde chaine ct la maternité an surcroît à ses soucis et à ses peines ! C’est en affranchissant la femme qu’on affranchira le travailleur, leurs intérêts sont liés et de leur liberté dépend la sécurité de toutes les classes. Voilà le problême que n’ont pa résoudre les zélés, amis dn peuple ; ils se sont • appuyés sur l’accroissement des lamières et des besoins nouveaux des masses pour dėtruire les priviléges surannés de la noblesse, et ils ont oublié que notre sexe avait anssi mnarché avcc le progrès et devait avoir sa part de l’émancipation générale. Nous dirons aux honmes politiques : Dieu n’a pas permis que vous renversiez des prérogatives injustes pour que vous vous arrêticz en route et que vous fassicz servir à votre seul profit les armes qu’il vous a confiées pour le profit de tous. Vous aurez beaucoup de peine et point desuccès si vous continuez à subordonner sa volonté à la vôtre ; si vous conservez cette vieille croyance que la femme n’est propre qu’à produire des enfans, soigner la maison del’homme et faire sa jouissance

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si vous n’associez pas la femme et le peuple, chacun suivant son aptitude, à toutes les branches de l’ordre social ; si vous ne donncz pas essor au génie dans tel sesc, tel rang qu’il se trouve. Vous ne serez pas dans la voie de Dien qui veut place et bonheur pour tous, et vous échouerez tonjours. Vons ne pourrez satisfaire votre anmour de la propriété, en jouir tranquillement en accroissant sa valeur qu’en changeant le système commercial et cn associant le ménage et l’industrie, sinon elle vous échappera de tous côtés, par la complication des affaires, la banqueroute, la concurrence, par le peu d’ordre et le peu de capacité des femmes qui ne uaissent pas toates bonnes ménagères, par la chèreté des objets de consommation, qui tient au morcellement des intérêts et au vicc de distribu-