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tu veux conserver à ta voix sa fraîcheur et b.t suavité si tu veux que tes chants soient ceux de i’e~o~’et non du doute. Détourne-toi du présent ne t’apesantis pas sur ce qui se passe autour de toi ce présent dessèche et tue si

c’est le règne de i’égoïsme. »

Il est cependant remarquable, et c’est un bonheur pour uous d’avoir a le constater combien, en dehors du tourbiiïcn saint-simonien, qui lance ses adeptes si avant dans

l’avenir, fermentent autour de nous des germes puissans d’affranchissement pour la femme. Déjà craque de tous côtés le vieil édifice moral qui condamnait sa vie au rôle terne et passif d’une ombre, ou d’une automate organisée. Déjà elle ose se mouvoir seule, penser sente par l’inteHigencc elle a pris ses degrés dans la littérature encore

quelques eUbrts et ce ne sera plus en vain qu’un cri de liberté aura retenti en sa faveur. ~VoKfcZ/eGaZ~~e, ce cri sera pour la femme le feu régénérateut qui viendra t’animer et l’initier à une nouveUe existence. Espérons que bientôt la presse elle-même cessera d’être froide et glacée pour nous et que fidèle et constant écho des sentimens l’es plus avancés de la société, elle réveillera, dans le cœur de tous les principes de justice et de raison universellc et demandera pour nous et comme nous la révision des lois qui nous subalternisent. La manière un peu vague dont la question proposée a été traitée dans cette première conférence ne l’ayant point résolue, elle sera reprise et discutée de nouveau, en séance publique, le quatrième mardi de septembre. SfXAKNt :