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doivent se continuer, espérons… C’est toujours un pas de fait vers uotre affrauchissement ; et notre recommaissance est acquise à tous ceux qui, les premiers, entreron : dans cette voie, la seule, désormais, possible aux améliorations sociales ; car en suivant la marche ascendante de toutes les idées qui dans les temps ont accompli leur révolution, on sera à mênie de comprendre l’époque actuelle et de prévoir que l’égalité des sexes ayant été jugée nécessaire et proclamée hautement, tant que la femme n’aura pas obtenu son état, sa place, aucune puissance n’arrêtera les efforts de sa pensée, les opérations de son esprit et de sa volouté pour parvenir à ce but. Malgré le peu de publicité que l’on avait donnée à cette séance, on a été à même de juger, à l’empressement d’un graud nombre de femmes à y assister, combien la question qui devait s’y traiter est vivante d’intérêt pour notre sexe, et combien nous semblent pesantes les chaînes qui entravent le développement de notre intelligence. Plusieurs discours ont été lus ; mais aucun n’a encore répoudu directement à la question proposée. Les deus premiers, écrits sous l’inspiration d’uu sentiment profund, ont impressionné vivement l’assembléc. L’un était d’uue femme qui, ayánt vécu, conuaissait de la vie ses déceptions et ses douleurs : son discours était senti énergiquement, tracé fortement ; c’était une plainte. Le secoud, prononcé par unejeuncpersoune à lâme ardente, poétique, riche d’illusions, était une prière qu’elle adressait à tout ce qu’il y a de généreux daus la société ; elle étouffait,.. elle demandait sa place !.. sa place à l’égalité !… sa place enfin ! le but de tous les efforts individuels. Eu écoutant cette voix tremblante et pure, qui n’a pas été teté de lui adresser ces mols : « aimable cufunt, attache tes regards sur ce point qui brille à l’horizon, c’est l’avenir : seul, il réalisera tous tes væux ; il sera beau pour nous,