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RÉDACTRICE DE 1A TRIBI NE DES FEMMES. MADAME,

Jusqu’à présent mon opinion politique m’avait ra ! lachée aux républicains, mais bien souvent si, rentrant en moimême, je venais à réfléchir sur uotre position sociale, je trouvais alors leur tâcihe inconmplète, quelque grande qu’elle me parût être, car l’émancipatiou de la femme ne se trouvait jamais comprise daus leurs réclamations ; inou orgaeil s’en trouvait froissé, car moi, aussi bien qu’eux, je me sentais /aite pour jouir du droit de liberté que Dieu a donné à tous ; moi aussi je trouvais, comme vous, arbitraire et injuste, la soumission indispensable qu’il nous faut avoir pour cette volonlé masculine. Mais seule que t-on opposer à des maîtres encore tout-puissans ? Hcureusement qu’outre nos protestations énergiques, notre cause a trouvé, parmi ses oppresseurs même, des soutiens courageux et éclairés, qui nous reconnaissent des droits et une noble et belle mission à accomplir ; qu’enfin notre émancipation morale est juste ei nécessaire. Vous voyez, Madame, qu’ils n’ont plus qu’un pas à faire pour être avec vous, et demander ensemble notre liberté entière. Je m’empresse dc vous extraire quelques passages d’uu petit article de la TRIEUNE, journal politique et litéraire, du 13 acût, au sujet d’uu petit journal de femmes, qui