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les actes de sa vie s’enchaînent d’une manière forte ct logique, et que daus la mission divine qu’il s’est conçue il n’y a point solution de continuité, mais que tour-à-tour il doit s’iuspirer de ces deux grands noms, la femme et le peuple, inscrits au même titre sur notre baunière, mornes et glacées, atteudrons-nous ce signal dans un repos stérile ? N’aurons-uous pas à son retour d’autre langage que celui que tint le mauvais serviteur dans l’admirable parabole des talens : « Seigneur, dit-il, j’ai été cacher votre talcut « dans la terre, le voici, je vous rends ce qui est à vous ; » ou pluiôt ne voudrons-uous pas imiter l’activité sainte des deux premicrs serviteurs, qui, ayant regu plusieurs talens les doublèrent par leur travail, a et celui qui avait reçu « cinq talens, dit l’évangile, vint lui en présenter ciuq « autres en lui disant : Seigneur, vous m’avicz mis cing a talens eutre les mains ; en voici, outre ceux-là, cing « autres que j’ai gagnés. Son maître lui répondit : O bou a et fidèle serviteur, parce que vous avez été fidèle en pcu « de close, je vcus établiri sur beaucoup d’autres, entrez a dans la joie de votre Seigneur. » Le blâme, la punition, est infligée au serviteur qui seul reste dans une inactivité coupable. Que cette parole diviue offerte à nos méditations nous console et uous encourage. O mon Dieu je le sens à l’énergie de mon âme, qui tend sans cesse à se communiquer à d’autres âmes ; les dons que votre bonté nous confie ne doivent pas être cachés dans la terre, c’est-àdire perdus pour tous dans l’obscurité d’ane vie inactive ; ils ne nous sont donnés que pour être employés à votre service, et doubler de valeur en servant à l’amélioration et au bonbeur de tous. En terminant les réflexions inspirées par notre position présente, que l’on me permette d’exprimer un désir qui, s’il était senti, metlrait en regard les unes des autres, des femmes de dévoûment et d’action, et les disposeraient,