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cription étant volontaire, la plus légère offrande sera reçue avec reconnaissance, les noms des souscripteurs et les sommes versées seront successivement rendus publics dans chaque numéro de la Tribune des Femmes.

Nous désirons et demandons que les différens journaux qui se rédigent dans la famille veuillent bien donner l’appui de la publicité à ce projet et nous invitons les hommes et les femmes, qui dans chaque ville se concevraient la noble et difficile mission de se faire centre, d’entrer en relation directe avec la directrice de cette œuvre.

N’oublions pas que dans l’ère nouvelle qui commence, la femme étant appelée à prendre une part active dans la vie, doit prouver ses droits à l’égalité sociale qui lui est offerte, par le concours de sa puissante inspiration, ou par des actes qui puissent rapprocher de nous le but tant désiré.

Voici venir les jours d’épreuve, où seules, livrées à nos propres forces, nous devrons témoigner devant tous de la foi qui nous anime, de notre foi en Dieu et en celui que nous avons nommé le Père de la famille nouvelle, le Père, dont la parole religieuse a fait fermenter dans nos cœurs des germes puissans d’avenir. Femmes, c’est à nous, qui pressentons cet avenir, qu’il appartient de ranimer l’espoir de tout ce qui souffre ; dans nos cœurs est déposé le feu sacré du dévoûment, c’est pour nous la source de toute gloire et le mobile de notre courage.

Maintenant donc que le Père s’est momentanément éloigné de sa famille de France, pour aller tenter d’ouvrir à la haute industrie une large voie sociale, pacificatrice, capable de relier les peuples et les faire converger vers un même but, l’association universelle, pendant que ce grand mouvement s’opère resterons-nous impassibles ?

En attendant qu’un nouveau signal venu d’orient vienne, en justifiant notre foi, apprendre au monde combien tous