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dont l’amitié m’est précieuse, a organisé une vaste souscription pour payer une partie de la dette que le Père a laissée ; appelée par Dieu à partager une des premières la foi nouvelle, elle en a suivi le développement avec constance, elle a, comme nous tous, admiré les premiers efforts de propagation et les sacrifices sans nombre qu’il a fallu faire pour répandre avec profusion cette nouvelle doctrine sociale ; c’est le cœur rempli d’admiration pour ces hommes généreux, qui n’ont pas craint de se déclasser, de briser leur position pour propager leur foi, d’y sacrifier leur fortune et leur vie tout entière, qu’elle vient à son tour convier les prolétaires de France, de l’aider de leur obole à soutenir l’œuvre qu’elle a conçue. Cette dette est sainte et sacrée pour nous, n’est-ce pas pour donner la vie nouvelle à un plus grand nombre d’êtres souffrans qu’elle a été contractée ? et ne devons-nous pas d’ailleurs nous sentir solidaires avec celui auquel notre cœur a donné le beau nom de Père ? La proposition de cette souscription a été accueillie avec joie par la famille de Paris, elle se propose d’aider Caroline de tout son pouvoir. Nous espérons que la province, toujours si ardente à accueillir les idées et les hommes, ne se montrera pas moins empressée pour favoriser l’œuvre d’une femme, qui n’a pour toute recommandation que l’autorité d’un dévoûment sans bornes. Nous sommes persuadés, d’après l’esprit religieux et les désirs d’association qui se manifestent dans la province, que pour juger ce projet, elle n’en attendra pas les résultats, mais que l’envisageant comme nous, d’un point de vue élevé, elle y verra encore le désir et la possibilité d’établir une grande communion entre tous les membres épars de la nouvelle famille.

Voici sur quelles bases la souscription est fondée : pour l’instant un seul centre est fixé à Paris, chez madame Caroline Béranger, rue Saint-Sébastien, no  36. La sous-