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l’amoar et la reconnaissance’de leurs frères les y a suivis, et ce sont eux qui les récompenseront. C’est eu préseuce de ces faits, ayaut si peu travaillé pov : le peuple, qa’on annonce avec affectation que l’on va eelébrer pompeusement son triomphe et sa fête, oui sa fête ! e’est vraiment la sienne, jamais il ne sc moutra ni plus graud ni plus beau qu’eu ces +rois jours. Cette fête a donc été célébrée avec éclat, et pourtant le peuple est resté froid ; on craignait encore une émotion populeire, il est resié calme. Oh ! c’est qu’il a bien compris quelle devait être son attitude en ces grands aniversaires, et que, puisqu’ils n’avaient produit aucun résultat, il n’y avait pas pour lui lieu de fêter ; aussi n’a-t-il manifesté d’émotion qu’en approchaut des tombes de ses frères. Sans doute plus d’un a envié leur sort, en disant : Heareux ceux qui sout morts ! ils n’out point eu à souffrir de ces cruels désenchantemens qui nous ont été si péuibles ; ils sont morts au milieu de l’enivrement général, et de leur lit de inort ils out vu l’aarore d’an jour qui devait être si beau, si l’on ne l’avait obscurci. Voilà quelles étaient lecrs piaintes, ct nous les comprenons, mais nous ne les ferons pas entendre ; pour nous c’est désespérer, ez nous ne désespérons pas ; uous ayons vu l’aurore d’un jour plus beau qui dcit se lever pour le peuple, pour les femmes, pour tous. O peuple ! ne désespère plus, ton triomphe n’a pas été sans résultats ; sans doate, jusqu’à ce jour il n’a pas amélioré ton sort, mais il L’a donné une couscience plus nette de tes besoins, il t’a de beaucoup avancé sur la route du progrès que suit incessamment l’humanité ; oui, peupie, reste toujours calme en présence de ces fêtes soi disant populaires. Ob ! sans doute, il te faut des fêtes, et DIEU ten réserve de plus belles et de plus grandes ; mais laisse-là ces fêtes qui ne te représentent que l’image de la guerre, de ia destruction ; ce sont les fêtes qui exalteront la paix et le travail, qui les rani-