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républicains, qui par le silence et les provocations de quelques-uns permettent de nous livrer aux piéges que nous tendent leurs adversaires, si nous ne savions pas, nous, que notre inflaence nc peut que s’étendre en France, et non se perdre, et ne pas avoir le droit, nous-mêmes de détourner les opinions libérates du peuple vers celles de la Quotidienne ; car il n’est pas plus en sa puissance de nous faire rétrograder, qu’il u’est ein la puissance d’un autre organe contraire d’empêcher que nous devenions libres. Mais au surplus comment les hemmes de tous les partis ne se sont-ils pas rendu raison, que malgré la contrainte et la contenance silencieuse qu’ils nous imposent en politique, il n’est pas de révolution sur le globe, où quelquesunes de nous n’aient montré de l’héroïsme, et la plupart da dévouement à la cause libre des peuples, soit par nos actions, soit en y applaudissant, comme ressentant ses misères et son esclavage.

Les bornes d’un article déjà trop long ne me permettant pas d’en faire nne’ongue énumération, je n’en ferai ressortir qu’an exemple frapp.nt, qui est dans celle de la récente révolution polonaise ; si les cris déchirans de cette cause perdue ont fait pousser aux Polonais l’honorable aveu pour les Polonaises, en exprimant le regret que si les hommes avaient montré autant de patriotisme que les femmes, la Pologne ne serait pas morte !  !  ! (1) Qu’eussent done été, dans l’intérêt des peuples, si les femmes avaient vu, dans l’avenir des révolations, leur émancipation promise par les partisans des conquêtes de la liberté ? elles qui, en cette absence d’idée, se sont toujours posées d’une manière aussi dévouée que désiutéressée, de la part de celles qui n’ont en vue que le bien général du peuple.

(1) Voir les journaux de l’époque.