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« Notre DIEU, IL n’est pas seulemeut bon comme un PERĽ, « ELLE est aussi tendre comme une MĖRE ; car IL est et « ELLE est le pÈRE et la MÈRE de tous et de toutes. Or, réflé «  chissez, je vous prie, car je voudrais ici me faire bien comprendre, à la différence immense qui existe entre « l’homme qui ne voit en son DIEU que les attributs et les « vertus de l’HOMME DIVINISÉS, et celui qui y sent encore, poćtiquement élevées à une puissance INFINIE, les grűces « et les vertus de la FEMME. Oh ! oui ; c’est bien par une « CONCEPTION miraculeuse de l’ESPRIT, mais de l’ESPRIT de « l’aoMME, que la FEMME Occupe déjà, en MARIE, une aussi « belle place dans la foi chrétienne, dans cette foi qui adore « DIEU le PiÈRE, DIEU le FILS et DIEU le SAINT-ESPRT. » Ainsi que le PÈRE ENFANTIN, je rends hommage du plus profo : nd de mon âme à la révélation divine que le FILS DE MARIE est venu apporter aux hommes. Sans doute, cette belle et grande reiigion a préparé le monde, par l’abolition de l’esclavage, à comprendre la nécessité de notre affranchissement complet et définitif. Mais, en présence de la nouvelle conception religieuse, en présence de nos verlus DIVINISÉES, je me sens grandir jusqu’à DIEU ; mon intelligence, mon amour s’élèvent jusqu’à cette divinité BON et BONNE. Rien n’est donc plus en dehors de Dreu ! La femme peut donc attendre un nom, une placc dignes d’elle, puisqu’elle peut, conme l’honune, se réclamer de son Dieu pour l’obtenir. Elle n’est plus tirée d’une côte de l’hointme, elle ne doit donc plus se confondre dans sa gloire ; elle descend, comme lui, directement de son DIEU, père et mèrc de tous et de toutes. La femme !  ! quel beau nom elle aura dans l’avenir. İnspirée par son DIEU, elle indiquera elle-même sa place ; elle aura sa vie propre, sa vie de gloire et d’amour, qu’elle unira à une vie de gloire et de grandeur sociale, mais qu’elle ne confoudra plus, conme par le passé, dans une autre existence.