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qu’eiicss’exposent nu reproclie d’apporter le désordre, puisqu’au lieu d’agir en vue d’une idée sociale, elles ne feront que se satisfairc elles-mêmes, sans servir en rien la cause des femmes et du peuple, puisqu’elles ne feraient que continuer une protestation qui a été faite depuis long-temps. J’écris ces lignes pour ceux qui disentque toutes celles qui ont parléou qui parleront de la liberté voudront le désordre : comme je suis łoin de le vouloir, je veux dire conmment je la comprends. Jusqu’ici je n’ai parlé que de liberté morale ; c’est parce que c’est elle qui, pour aujourd’bui, préoccupe le plus un grand nombre de femmes : pour moi je pense qu’elles sont dans l’erreur ; la meilleure manière pour les femmes d’acquérir la liberté morale, c’est de prêcher pour háter la réalisation d’un nouvel ordre social dans lequel lassociation devra remplacer l’isolement, et où tous les travaux seront organisés de manière à ce que, dans tous ceux que nous pourrons exécuter, il y ait place pour nous ; qu’enfn nous puissions posséder, car tant que nous ne le pourrons, nous serons toujours esclaves des hommes. Celui qui nous donne notre vie matérielle peut toujours exiger qu’en échange nous nous soumettions à ce qu’il désire, et il est bien difficile de parler librement lorsqu’on n’a pas les moyens de vivre indépendante. Ceci nous amène à la réforme complète de la sociétć. Nouveau système d’éducation pour les enfans : c’est une partic de nous-mèmes, et nous devons songerà améliorer leur position aussi bien que la nôtre ; et le nouvel ordre social devra être organisé pour que la mobilité des affections puisse ’exercer sas nuire en rien à leurs intérêts et aux soins qa ils exigent, c’est-à-dire qu’il y ait providence sociale pour ur. Nourelle organisation du ménage, reposant sur l’assoriation au lieu du inorcellement : aujourd’hui la plus grande partie des femmes est absorbée par les soins du ménage, ce qui est pour ellcs un esclavage’, car cela les empêche de se liver à toutes les carrières auxquelles elles peuvent être