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fait est d’autant plus remarquable que nous sommes dans une époque de dissolution oi tout s’en va, mais où tout va se reconstruire ; car, comme on l’a dit bien souvent, ricn ne meurt, mais tout se transforme ; cela est une preuve que l’ordre de l’avenir devra se reposer sur l’association. En ce inoment les hommes de tous les partis s’associent pour faire prévaloir leurs opinions ; nous, femmes, nous avons aussi å répandre nos idées, à faire comprendre que notre ÉGALITÉ avec l’komme, loi : a de les abaisser, comme quelques-uns paraissent le croire, sera au contraire le gage du bonheur pour tous ; car lorsque partout nous serons admises en égales à côté des hommes, nous apporterons tout ce qu’il y a en nous de puissance, et nous la ferons servir au bien de l’humanité. Mais pour que les hommes en viennent à reconnaître cela, nous avons à nous créer puissance morale et politique. Des hommes généreux ontsenti que, pour ètre justes, il fallait que partout les femmes fussent placécs comme leurs égales làdessus ils se sont misi prêcher notre égalitéavec un zèlect un dévouement qui leur méritent la reronnaissancc des femmes. Mais tous les homines ne sont pas aussi avancés qu’eux ; il en est beaucoup qui nient quejamais nous puissio : ns devenir leurs égales ; nous ne pourrons les faire clanger d’idées qu’alors que nous pourrons nous présenter à cux avec des actes accomplis, qu’alors que nous formerons un corps bien uni, ayant toutes le mémc désir, le mềme but. Femmes, sentez-le bien, c’est par l’association que nous pourrons parvenir à ce but ; réunissons-nous donc, laissons de côté toutes ces petites rivalités qui trop souvent nous divisent, ne formons qu’un seul corps dont chaque membre agira suivaut les idées qui lui sont propres, en rapportant tout à un centre unitaire. Sans doute nous u’en sommes pas encore arrivées au moment si désiré de tous où nous formerons un corps harmonique, agissant sous l’iinpulsion de chefs à qui nous obéirons avec bonheur, car leur autorité sera loute d’amour. Mais nous pou-