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mette la nobilité et la consta : ce à la fois, ou que l’on admette seulement la constaince, je ne crois pas que le familisme soit : moins fort sous un rapport que sous l’autre. Au contraire, par cela même qu’il n’y aura plus de déshonneur pour les sexcs d’avouer tous leurs penchans, on ne se tourmentera pas pour un titre douteux de paternité ; partant, les liens du ceur, de l’habitude et de la reconnaissance seront tissus inviolablement. On a parlé beaucoup, en cffet, sur les désordres de nos tenps : ne soutenant pas qu’ils n’ont puint été cragéris, je dirai que quelque peu qu’on en suppose, ce sera beaucoup si l’on parvient à quelque chose de mieux encore. Mais c’est aux véritables réformateurs de parler, à la condition de nc jamais sentir leur hardiesse glacée, parce qu’ils sont les véritables. Comme on le voit, nous scrons les premières à nous poser des rėgles, surtout d’après les maîtres, ct non-seulement d’après les déchus. Toute expérience est bonne.

Alors, si nous répétons avec madame Gertrude : Honneur aur philosophes du dix-huitièmne siċcle ! nous lui demanderons à confondre nos émotions religieuses dans l’appel nouveau pour l’affranchissement de la femme ; et si nous plaçons saint Jean à cóté de Condorcct, nous prendrons de concert, pour prolectrices, sainte Thérèse ct madame de Staël, l’esprit et la chair, la constance et la mobilité. A. I.

DE L’ÉSPRIT D’ASSOCIATION. Pour les personnes qui examinent aujourd’hui l’élat de la société, un fait doit leur paraitre remarquable, c’est la tendance de tous les esprits à se porter vers l’association : ce