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« A la différcnce immense qui existe entre lhomme qui « ne voit en son DIEU que les altributs ei les vertus de « l’hontme DIVINISÉS, et celui qui y sent encore, poéti «  quement clevées à une puissance INFINIF, les grâces et « les vertus de la femme. « Oh ! c’est bien par une conception miraculeuse de l’esprit, mais de l’esprit de l’hommne, que la FEMME occupe déjà en MARIE

tienne, dans cette foi qui adore DIEU le PERE, DIEU le « FILS et DIEU le SAINT-ESPRIT. ane aussi belle place dans la foi chré* Mais ne voyez-vous pas que tout cela cst toujours mõle « et sombre comme la solitude ; que tout cela est pesant et froid comme le marbre du tombeau ; que tout cela est sévère comme une croix ? « Or, nous disons, nous, DIEU PĖRE et MÈRE, et je « vous affirme que celui d’entré vous qui communiera d’espoir et d’amour avec notre DIEU, qui n’est pas seule «  ment bon comme un PĖRE, mais qui est aussi tendre « comme une MERE ; j’affirne que celui d’untre vous qui « conmuniera avec LUI et avec ELLE, aura revêtu, par « cela seul, une vic nowelle. « Car l’humanité et le monde, TOUT lui apparaîtra sous « un aspect nouveau ; car ses sentimens, ses pensécs et ses « actes ne seront plus les mèmes ; car son amour, son esprit « et sa chair mème seront transfigurés. « Et voilà pourquoi nous vous peraissons si extraordinai «  res ; voilà pourquoi la passion qui nous anime, les idics « que nous semons par le monde, les actes que vous nous « voyez faire, tont jusqu’à notre parole, et notre cos «  tumc, et nos figures mèmes, tout en nous est umarqué pour a vous d’un caractère étrange. C’est que nous ne vivons pas de la mèine VIF que vous : « c’est que notre DIEU n’est pas le votrc ; c’est, je vous le répètc encore, et je veux que l’étrangeté de ma parole