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berté, d’avoir hautement dit aux hommes : « La fenme est « votre égale ; vous n’avez pas le droit de la juger ; à elle seule « de me dire si j’ai bien sondé les plaies de l’huinanité, et « si i’indication du remède propre à faire disparaître toutes « ses misères est convenable et salutaire. » C’est pour les femmes, pour leur émancipation, leur bonheur à venir, que le PERE ENFANTIN supporte les injures, la pauvreté, la prison ; il appartient aux femmes qui le comprennent de le réhabiliter, de le glorifier. Pour le moment, la meilleure manière pour agir sur ce monde, trop prévenu pour ètre juste, est de le lui faire connaitre, de répéter, de vulgariser ses pensées. C’est donc autant par ce motif, que pour cnmpléter ces considérations religieuses, en meltant en regard des croyances du passé le dogme saint-simonien ou la nouvelle conception religieuse, consignée entièrement dans les paroles que le PÉRE a prononcées le 8 avril dernier à la cour d’assises , que j’en vais rapporter quelques fragmens. « J’ai dit : DIỀU PÈRE et MĖRE de tous et de toutes, parce « que cette simple parole renferme notre foi religicuse. « Pour vous la faire coinprendre, j’en appelle à vous «  mêmes ; et je ne parle pas seulenent à ceux d’entre vous « qui portent en eux une pensée religieuse, je m’adresse å « ceux mêmes qui seraient plongés dans le scepticismele plus « raisonneur, ou dans l’athéisme le plus aveugle ; je parle à « tous.

« Je vous le demande donc, lorsque le nom sacré de « DIEU est prononcé devant vous, quels attributs rappelle «  t-il à vos esprits ? quelles vertus réveille-t-il en vos âmes ?

  • Ne sont-ce pas les attributs de l’homme, les vertus máles

u sculement, que toujours et partout vos cœurs d’kommes « divinisent ?

« Or, réfléclissez, je vous prie, car je voudrais ici me « faire bien comprendre.