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sement presque tous cherclhent à reconstruire le nouveau temple avec les matériaux usés du passé ; ils ne voient pas, ies aveugles, que trois siècles de critique et de démolition de toute sorte ont trop bien prouvé que le système du passé est insuffisant pour régir l’avenir. L’humanité n’est pas le bæuf à courte haleine, Qui crcuse à pas égaux son sillon dans la plaine. Et revient ruminer sur un sillon parcil ; C’est l’aiglerajeuni qui change son plumage, Et qui monte affronter, de nuage en nuage, De plus lauts rayons du solcil. (LAH.)

Mais au milieu de cette anarchie religieuse, de ce besoin d’une foi nouvelle, de cette société si pauvre de conviction, un fou sublime (comme l’appelle notre Béranger), SAINTSIMON, vint donner au monde ce grand principe comme basc de la loi d’avenir : « La fenime et l’homme forment l’individu social, » Une simple formule ! aussi le monde ne s’en éneut point ; le cointe de Saint-Simon est galant, dit-il légèrement, et l’on passa outre. Mais comme depuis, au prophète, au plhilosophe méconnu, succéda des disciples dévoués, une hiérarchie d’hommes capables, se reconnaissant un chef religieux ; et que cet l : omme, le premicr de tous, attachant sa vie au développenient de ce germe fécond en résultats, déclara que la plus haute manifestation de DIEU sur terre est la femme et l’homme, que sa volonté réside en cux, que tout doit donc se résoudre par cuz ; olh ! alors, une ligue masculine se forme de tous les possesseurs de femmes ; chaque petit despote trembla dans sa petite forteresse ; alers aussi les nots d’inmoralitė, de communauté sortirent de toutes les bouclies iutéressées à conserver l’erdre actuel ; les théories d’appel du pėre furent anathématisées sans examen ; la société se punit de ne nous avoir pas fait notre part de li-