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est toujours celle-ci : a Jeunes filles, méritez par votre in «  dulgente bonté, par votre douceur, par votre soumission, « l’amour et la protection de votre éponx, et l’honneur d’à «  tre admises au rang des servantes du Seigneur. » Fuyez, femmes, ici vous n’aurez jamais de place ; le dieu Terme s’est posé sur le seuil du tenple ; l’Evangile saint Jean, dans toute la purcté du texte, doit servir de code religieux aux honmes jusqu’à la fin des siècles. Laissons les aveugles nier la lumière, plaignons-les et passons. Dans cette nomenclature d’hommes se disant religieux, expliquant, coinınentant l’Evangile de JÉsts, n’oublions pas de mentionner les néochréticns, hommes du inouvement, mais restant rependant spiritualistes purs, et croyant, comine tous les hommes dont nous avons précédemner.t parlé, aux denx rincipes du bien et du mal ; du reste, lcurs principes, leur dogme ne sont pas encore bien formulés. Au moins ces hommes peuvent arriver, car ils marchhent. La lettre tue ct l’esprit vivifie, discnt-ils ; cette maxime des pères de l’église, dans les mains de ces nouvcaux réformateurs, coule à fond les textes qui sembleraient le plus s’opposer aux progrès du siècle. Ils disent ei : core que JÉSus n’ayant rien dit contre l’égalité de l’homme et de la femmme, il n’y a pas de raison pour qu’à notre époque, où l’intelligence s’est développée aussi rapidement dans l’un comnme daas l’autre sexe, cette égalité ne soit pas hautement reconnuc. Certes, à notre point de vue, se sont des hommes très-remarquables, et nous reviendrons sur ces nouveaux théologiens. Il y a encore par le monde un homue qui interprète aussi le cliristianisme, nais d’une manière plus favoralble pour notre sexe : c’est M. Jamme de Laurance, l’auteur d’une broclhurc iutitulée : les Enfans de Dicu cu lu Religion de Jésus. L’énorme différence qu’il y a cutre lui et la cour de Rome cousiste dans la libcrti morale qu’il veut nous donner saus règle ni limite, ce qui, avec le mystère qu’il ad-