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pour règle niorale, toujours à côté il y eut protestatiou énergique, protestation qui s’exprimait par la douleur, par le désordre, par ces mille divorces cachés et frauduleux, l’adultère ! Les catholiques romains, ayant assis leur dogme sur l’absolu, ne peuvent que nous indiquer la coinbinaison du mariage chrétien comme ce qu’il y a de mieux pour notre bonheur, pour notre dignité ; mais ponr un grand nombre d’hommes et de femmes, le mariage sans le divorce n’est qu’une chaîne pesante et insupportable :. et l’église a horreur du divorce ;…… ils ne veulent pas faire un pas vers l’avenir, tout marchc cependant. Aussi les absolutistes sont-ils dépassés depuis long-temps, non-seulement par la loi légale, qui est cependant elle-nême très-circonscrite, mais par cette foule innombrable d’individus prompts à laisser de côté des institutions qui leur semblent oppressives, et croyant suivre la loi de nature en ne gardant ni règle ni limite ; c’est ce qui produit dans la société cet affligeant spectacle de dissolution morale, qui n’est, après tout, qu’une indication pressante de changer l’ordreactuel, une prière aux gouvernans de transformer des institutions vieillies et incomplètes. Éoutez cette voix prophétique du poète, ne nous cric-t-elle pas :

Marchez ! l’humanité ne vit pans d’ne idée ! Elle étcint chaque soir celle qui l’a guidée, Elle en allume une autre à l’immortel flambeatu. (LAM.)

Couroge ! donc, le temps niarclhe pour les femines comme pour le peuple, dont la cause est une. Laissons les hommes de la Gazetle accoinplir lentement leurs progrès ; pour le monent ils sont trop absolus pour tenir counpte des nouveaux besoins que chaque période amène. Ne nous arrêtons pas davantage auprès des manteaux reblanchis des chevaliers du temple ; leur formule de mariage