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dire qu’il règne daus tout son discours nne teinte de SaintSimonisme telle que les passages les plus brillans poarrajent se placer à côté des pages éloquentes des Barraut, Laurent, et autres qui aussi ont travaillé de toute leur force à l’émancipation du prolétaire. Eux aussi (le monde, j’aime à le croire, commence à le reconnaître), eux aussi ont sa toucher les plaies du peuple pour en obtenir ta gnérison ; ils ont de plus que M. Desjardins soulevé le voile de plomb qui refou’e les .deux classes les plus intéressantes de l’espèce humaine, lc peuple et la femme.

Et pourtant on ne peut révoquer en doute aujourd’hoi qu’après les Saints-Simoniens, il est de ces hommes dont le ceur bat largement dans ane poitrine de feu, des RÉPUBLICAINS enfin, qui comprennent que l’heure de l’affranchissement des femmes, et du penple va bientôt sonner ; qui les retient cncore ? d’où vient qu’ils ne se prononcent pas nuvertemcnt comme les Saints-Simoniens pour l’émancipation de ces deux classes ; d’où rient qu’ils laissent dans leur saint enthousiasme de liberté la femme se débattre seule sous le lien si pesant des préjugés, que l’homme dans son fol orgueil a depais tant de siècles fait peser sur elle eh quoi ! la liberté est femme, elle pré ide à toute idée noble et génércusc et ceus qui se déclarent ses défenseurs ; croyaientavoir assez fait pour elle en brûlant sur son autel quelquesgrains d’enceas !. Arrière, ceux qui pensent ainsi, mon ceur de femme ne peut leur donner le doux nom de frère, car je sais quelle est pour une républicaine la valeur de ce mot. C’est parce que nous voulons substituer une loi d’amour forte, puissante, énergique ; même que nous sentons que le temps est venu d’y coopérer activement, non comme la vassale de l’homme, mais comme son égal. MARIE G.