Page:La Femme libre, 1832.pdf/188

Cette page n’a pas encore été corrigée
183

parce qu’il est aussi le plas exact, est celui de M. Desjardins, prononcé à la cour d’assises. Nul mieux que lai n’a su faire ressortir les souffrances plébćiennes, chargé par ses co-sociétaires de défendre la brochure qu’ils avaient publiées sur le choléra ; il a sa justificr aux yeux de tous Pimmoralité de nos codes qui ne savent que frapper les délits ou les crimes, sans poavoir les prévenir, parce qu’ils ne sont point fondés sur un senliment religienx ; c’est-à-dire satisfaisant les besoins de tous. D’unc exactitude désespérante pour ceux dont l’optimisme prend sa source dans une position exceptionnelle pour les oisifs ; enfin (puisqu’il fant les nommer par leur nom) que sa voix était belle alors, que s’inspirant des souffrances dont son ceur était déchiré, il a montré aux jages une à une les angoisses, les tortures et les privations de la vie du pauvre, quand il s’est écrić : « Le peuple a meurt ! parce qu’il est nu ! « Le peuple meurt, parce qu’il a faim ! a Il passe par les charges et le fléan de la gaerre étran «  gère, qu’il sapporte presque à loi seul ; c’est son coup « de lance dans le flanc. (Ailusion à J.-C.) Je pourrais pous «  ser plus loin la resscmblance et vous frapper de la com* paraison, le prolétaire est véritablement l’homme d’agonies. « Jarés ! est-il besoin, pour vous le prouver, de marcher « devant vous dans les sabots crottés, dans les sabots en «  sanglantés du prolétaire ? dans ces sabots où son pied, « desséché par la maladie et la unisère, se raidit enfin par « la mort ?….. Dites-le moi, je vais le faire. » Homme de conviction, sa brillante-défense a été courounée du succès ; les prévenus ont été acquittés ;….’mais si M. Desjardins a si bien dépeint lessouffrances du peuple, le Saint-Simonisme ne peut-il pas en reveadiquer aussi sa part, sans prétendre rien retrancher de la gloire et du dévouement de M. Desjardius pour la classc pauvre ; on peut