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l’étonnement général. Depuis assez long-temps j’avais rêvé l’émancipation de la femme ; mais j’avcis toujours pensé que sa voix seule aurait assez de puissance, assez de force ct de chaleur pour convaincre, entraîner les esprits et faire aimer la foi nouvelle. L’égalité de l’homme et de la femme, voilà le principe que posèrent naguère des hommes éminemment religienx. A vous, Mesdanmes, la gloire de la faire triomplher ; bien des homncs vous comprennent, bien des femmes yous écoutent, elles vous suivront bientôt, elles voudront aussi s’asscoir au banquet de lassocialion el de l’égalité ; car l’isoicment les ctiole ct les accable ; car elles comprenuent que leur diguité est froissée et avilie. Il faut donc une sainte résurreclion, digne de tant d’efforts, digne de tant de verlus et de si hautes qualités…. Liberté aussi pour la femme comme pour l’homme ! Liberté ! qne ce mot magique a de charme ! qu’il est doux ! qu’il est enivrant ! Cumme il doit faire batlre délicieusement vos ceurs de jeunes femines, comme il doit exalter votre csprit et cxciter votre enthousiasme ! Peuple si beau, si aimant, si sensible, si délicat, laisse tomber tes chaines, brisc Ics liens qui te ncuririsscnt ct paralysent tes plus nobles facultés ; vois apparaitre dans la Femme nouvelle le drapeau de ton émancipation ; regare aussi vers le cicl, tu verras une étoile rayonnante qi annoncc le nouvcau Messic apportaut d’une main l’égalité, ct de l’autre la liberté ; plus de maîtres, plus d’esclaves, plus d’exploitation ; union, amour, liberté, voilà l’avenir qui sc montre à l’horison si beau, s : frais, si riant… Femmes privilégiées, vous ne mourrez plus accablées sous le poids de l’ennui, de la satiété, de la monotonie et de la prison ; de nouvelles émotions vous allendent, de nouvelles amours rendront la vie à vos cœurs blasés, de nouvelles voluplés titilleront vos filbres cngourdies ; bien