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naissantes ; et clles en ont mieux compris la beauté des religions qu’on altaquait. C’était une disposition favorable pour recherclher les principes, car ces femmes étaient désormais calaies et impartiales. 1l est sans doute plus profitable pour les personnes qui vealent changer l’ordre actuel de l’altribuer au cbristianisme qu’à la nature même, car or a vu périr les religions, et la nature est éternelle. Les religions se sont occupées de deux choses, du ciel et de la terre, du devoir religieux et du devoir social, elles ont appris à l’homme ce qu’il avait à apprendre : à vivre et à mourir. Or, bien que la morale chrétienne, rapportant tout au cicl, commandât ane humilité et un détacbement des choses de la terre quine conviennent plus en tout à nos temps, cependant, elle consacrait le mariage et la famille. En cherchant à affranchir la femmie et à amé. liorer lamorale, il faut donc bien distinguer ce qui vient du christianisme et cc qui tient à la nature même, que le christianisaie respecta. Si nous contemplons l’homme jeté ici-bas, nous verrons qu’il a des besoins, des qualités, des sonffrances, onc destinée, et par conséqucnt une morale indestructible que les religions ont forcément admise dans tont l’univers. Toujours Phomme naîtra de lunion de l’homme et dc la femme, toujours son enfancesera débile, tonjours la fenme qui le nourrit de son lait aura besoin que l’hommel’aide et travaille pour ellc. Si la civilisation allège par des moyens factices la condition de Phomme, celte condition s’améliore sans changer. L’enfant s’attachera à sa mère, à ses frères, il aimera sa famille, c’est son devoir, mais c’cst son penchant, admirable accord que la nature met toujours entre nos devoirs et nos penchans, et dont la société n’a pas assez saivi l’indication. Le jeune homme grandit ; sa curiosité s’évcille ; il veut apprendre ; c’est le moment aussi où c’est son devoir d’étudicr. Il a