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sur l’empire de la jeanesse, de la beauté ; et cet instrumcut si puissant parıni les hommes est devenu par eux et pour vous l’écacil funeste qui vous opprime, vous fait souffrir et mourir sous le joug ergncillenx que vous avez vousmême édifié. Périclès disait : Mon fils qui n’est qu’un enfant commande sa mère, ma femme me commande, ct je commande les Athénicns : il est enfin arrivé ce temps que Périclès apnonçait au monde en parlaut de la puissance de la femme. Mais ce ne doit et ne devra être qu’à la condition que les fenmes étant par les liens maternels les prenziers édacateurs de leurs fils, clles devront s’occuper de fixer leur jeune intelligence sur des choses justes, grandes, raisounables, et quand viendra l’âge des passions, c’est encore à learamour que devra être confié le soin de diriger, d’obtenir des sacrifices, d’inspirer des sentimmens génércux, le désir d’acquérir de la gloire par tous les moyens d’émulation qui scront en elles et se rendre dignes de l’affranchissement auquel la loi nouvelle les appelle : cc sont elles qui prouveront que Dieu a donn : pouvoir aux femmes de devenir non les maîtres mais les égales des hommes en asseciation de force morale, e. harmonisalion d’intelligence, dans les arts, la science ct l’industrie, en inspiralion d’amour, de pacification ; ce sont elles qui, bien pépétrécs de la forcc religieuse de leurs droits, apprendront aux hommes à les comprendre dans la pratique de leurs devoirs, et de là devront naître dans le ceur des lhommes ces sentinens de moralisation qui leur apprendront comment ils devront se conduire envers elles, les délivrer du joug oppresseur sons lequel elles gémissent encore, et les rendre un jour les libératriccs de l’humanité : mais d’ici là par quelle voie prétendez-vous marcher, femmes, qui jusqu’ici ne vor : s êtes occupécs que de petites individualités ? ah ! Je vous cu conjare au noum de vos intérêts les pins chers,