Page:La Femme libre, 1832.pdf/146

Cette page n’a pas encore été corrigée
141

l’heureuse Idée de faire imprimer avec l’approbation des auteurs, Vinçart, Mercier, Morat et Lerondier, tous les chants qui ont paru jusqu’à ce jour, employant l’exeédnnt de la recette à revêtir de nouveaux frères de l’habit SaintSimonien. Cette touchante fraternité n’a pas besoin d’ë ! oges l’énonciation du fait seut suûlt. La plupart des industriels qui se réunissent à la barrière des Amandiers, sont des industriels qui ne peuventdisposerqued’un franc pour leurs repas de fête. Que les gens du monde rient dédaigneusement en prononçant le mot mesquin, mais que les sages, les penseurs viennent à nous et voient dans ces repas si simples un commencement de haute moralisation pour le peuple. Pourquoi ne citerais-je pas aussi le dévouem"nt tout sociald’une jeune fille nomméePauline ? Un dimanche on manquait de musicien s’enhardissant à parler, elle fait un geste, réclame ie silence et laisse échapper ces mots « Mes sœurs, mes frères, je suis jouer ta contredanse, et « m’onre tous les dimanches à vous taire danser ; mais comme le PÈRE et ~tc~ef sont pécuniairement for~ mal en « prison, si les danseurs consentaient à donner uue petite « rétribution de dix centimes par contredanse, nous pour< rions en offrir le montant au PERE, au nom de la famllte. On accepta avec reconnaissance depuis elle a continué à se dévouer au plaisir de tous.

A chacun selon ses œuvres je ne puis vous passer sous silence nn acte qui a laissé dans les esprits une impression de religiosité plus sentie que comprise. Le repas terminé, Gallé, qui par son activité nous a semblé mériter d~être proposé à ses frères, comme organisateur du cuttc’olétaire, s’est rappelé avec bonheur le fait si religieux qui s’est passé à Ménitmontant, je veux parler (le i’abotition de la domesticité ; il a demandé que la famille communiât dans cette pensée avec les domestiquas de la maison.