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conformant à l’ordre et au culte, bien imparfait encore, mais qui cependant n’est pas sans valeur comnme moralisation aux yeux de la société. Dans le cours du banquet, différens toasts ont été portés, le premier au PÈRE, et les cris de vive le père ont reteuti dans toutes les rrties de la salle ; puis à l’affranchissement des femmes et du peuple, à nos amis (bientôt nos frères) les républicains, dont les principes politiques, si bien exprimés dans la Tribune du 31 janvier, seront les nôtres quand ils seront bien convaincus que tout moyen violent est rétrograde, et que voulant ainsi que nous travailler au bonhenr de tous ils nc doivent avoir aucun sentiment haineux daus le ceur. Les temps sont venus où la force morale qui doit régir le monde va se poser sur une bâse solide…. il est temps, dis-je, que les hommes de ceur et de dévouenient se rapprochent, afin de hâter le moment de régénération qui maintenant est un article de foi pour tous les esprits faits et avancés. Après le repas, les chants ont commençé. Je ne puis les citer tous : les ans vous entraînent par la beauté du rythme ; d’autres par des peusées élevées, qu’une certaiue rudesse ne dépare pas, comme expression de scntiment d’ame brisée aux rudes travaux du prolétariat ; car tous nos autears sont prolétaires dans l’acception du mot, et leurs chants partent du ceur.

Pourquoi la femme nouvelle, par une modestie mal entendue, ne proclamerait-cile pas les noms exerçant une inluence moralisante sur la famille ? Ne doit elle pas en tenir les archives ? Toute faihle et timide que soit son allure, pourquoi ne servirait-elle pas d’écho et de lien entre tous ?….

Si, dans les précédens numéros, je n’ai cité qu’un des chants sur le grand nombre de ceux que nous avons accueilis avec joie, c’est qu’un de nos frères Gallé a eu