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les nôtres. Pour arriver à cet avenir, ae faut-il pas traverser le présent ? revenons-y, car il est bean aussi d’espoir ce présent ; il est plein d’élémens de snecès, il ne s’agit que de les coordonner. Oui, le peuple commence à nous comprendre. Au retour de Sainte-Péiagie, une foule toujours croissante de ces jennes garçons pleins d’énergie, dont la joie ou les cris bruyants commençent toutes les fêtes oa tontes les émeutes, ne cessaient de se presser en flots tumultueux sur notre passage, fesant à d’assez longs intervalles, marqués pour le repos nécessaire à nos chantcurs, retentir leurs cris d’impatience, Lorsqu’en passant un onvrier lenr dit… gamins, plutót que de crier encore !.. encore !.. mettez vous en ligne et chantez avec les Saints-Simoniens, puisque c’est pour vous et vos parens qu’ils travaillent : allons ensemble : vive les Saints-Simoniens. Et cette foule d’enfans heureuse de se voir comptée pour quelque chose, de s’écrier aussitôt : vive les Saints-Sinoniens ! Répétant uos refrains avcc cnthousiasme, ils se sont formés d’eux-mêmes en colonne, ont traversé Paris, nous suivant jusqu’à la barrière des Amandicrs, où devait avoir lieu le banquet de cent cinquante prolétaires de la famille auxquels se sont joints comme visiteurs quelques personnes que le spectacle de notre union touche plus vivement. Arrivés, après avoir déposé le buste de Saint-Simon porté par les membres de la famille et par un ouvrier inconnu qui a sollicité cette faveur, quelques membres de la famille ont fait une petite collecte qui leur a servi à faire boire plus d’une centaine de ces jeanes enfans à la santé du PÈRE, ce qu’ils ont joyeusement accepté, promettant bien que dès qu’ils verraient un Saint-Simonien, iis le salaeraient comme un bien bon enfant. Plusiears ouvriers touchés de notre urbanité ont sollicité ct obtenu d’être adois à cette fête de famille, en se