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vous rendre compte du motif qui, pour nous, a fait de ce jour une véritable fête de famille. Le vendredi, 8 février, était le jour anniversaire de la naissance da LIBÉRATEUR DES FEMMES, du véritable APÔTRE de l’égalité sociale, puisqu’il la proclame et la veut pour tous. Pour nous, le travail étant an acte saiot, une action agréable à Dieu, et ne voulant point indisposer les maîtres pour une perte de teups en dehors des habitudes il fut convenu que cette cérémonie n’aurait lieu reçues,

que le dimanche suivant. Le 10 février un nombreus groupe de Saints-Simoniens, les chanteurs en tête, partit du quai de l’Archevêché pour se rendre à Sainte-Pélagie, traversant une population nombreuse, toujours avide de sensations nouvelles ; ils farent suivis d’un plas grand nombre de prolétaires ; et firent deux fois le tour de la prison en chantant des couplets faits en l’honneur du Père, eldont les refrains, nous a-t-on dit, fareut répétés par les prisonniers. Sans doute ton ceur paternel a joui de cet hommage, mais aucun signe extérieur n’a pu faire connaître à tes fils que cette démarche te fût connue. Noble prisonnier ! que tu as dû souffrir de ne pouvoir répondre à cet élan sympathique de tes enfans par un sourire ou une parole d’amour !… mais tu sais attendre… Ta nous a répélé souvent que a pour travailler à l’cenvre » de DIEU, la patience est la vertu la plus indispensable à » l’apôtre. »

Patience donc ; à chaque jour son progrès. Qu’il se forme un ensemble de veux, une unile de sentimens, forte et puissante ; qu’il se forme une armée de iravaillenrs pacifiques, un groupe uombreux de femmes sentant leur volonté, leur dignité, capables toutes ensemble de travailler au nouveau temple. Oh ! alors ton retour parmi nous sera véritablement un jour de fête pour ton caœur comme pour