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toi. Dans notre ceur cst tout un monde nouveau, monde grand, benu, poétique, que nous préparons ; religion de frère, lien d’amour qui doit tout enlacer, et pour les relations individuelles, ô je dis aussi, aimer, être aimée, c’est ln vie dans toute sa plénitude ; féconde, abondante, une vie nouvelle, la vie véritable ; oinsi que toi je repousse tout aniour qui ne prend sa source que dans l’imagination, je veux que toujours les sens ue soient éveillés que par le cœur, autrement je dirais aussi, fi, fi de llamour ! et sur l’éducation à donner aux enfans, nous qui désirons voir tomber les barrières qui sépareut les nations, crois-tu, bonne Maric, que nos idées soient moins larges, tuoins sociales que les tiennes, et parce que nous envisageons toutes les créaturcs de Dieu sous le nom générique de l’humanité, crois-tu que nous ne hiérarchissions pas nos sentimens poar_les peuples, et que notre tant si belle France n’occupe pas

nous, mystiques, dis-ta, tu ne le crois Marie, nous qui faisons rentrer dans le sein de Dieu l’élément matériel, que les tout mystiques chrétiens avaient leissé en dehors du Dieu infini, nous qui.venons réaliser sur terre pour tous leur paradis qu’ils n’ont entreva que spirituellement et pour quelques-uns, ô nous sommes religieux et point mystiques. Avec quel bonheur je répète avec toi cette invocation que je retrouve cent fois le jour daus mon ceur, oui je me be à l’aveuir, oui je crois que les peuples un jour, bientôt peut-être, seront heureux ; ô mon ceur s’exalte, et mon sein se soulève, et je sais heureuse ! ô nia France, mon boan pays ! ô toute l’humanité, je vous aime ! je vous veux voir heareusel elles le seront, ô mon Dieu ! n’est-il pas vrai ?

première place dans nos ceurs ? SUZANNE.

S’adresser au Bureau de l’Apostolat tous les jours, ercepté les dimanches et fètes, chez madame VOILQUIN, rue Cadet, n. 26 et 28 (Affranchir les lettres ct envois). SUZANNE.

Directrices. MARIE REINE

PARIS. — IMPRIMERIE DE AUGUSTE AUFFRAY, PASSACE DU CATRE, no 54.