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PAR EUGÈNE L’HÉRITIER. La Femme Nouvelle en permetira la lecture à seurs.

Certainement dans tous les romans il y a de l’amour, c’est même l’élément indispeusable, partant, dans tous il y a des pères ou des oncles cruels et barbares qui refusent d’unir de tendres amans, ce qui détermine, selon l’humeur des auteurs qui tiennent la vie de leurs personnages sous leur plume, de petites ou de grandes cacastrophes. Mais voici qu’avec ce canevas tant soit peu usé, oui, avec la rencontre et l’amour de deux jennes gens et l’avarice d’an père qui ne paraît un instant à la fin que parce qu’à tout, et surtout à un roman il faut un dénouement, voici, dis-je, qu’en l’an de grâce 1833, un nouvel auteur s’ingère et trouve le moyen de faire un livre véritablement nouveau ; non de cette uoaveauté humide de la presse, fi donc, l’esprit à double face ne sera jamais le mien ; d’ailleurs, mes chères lectrices, puisqu’ensemble nous voulons et nous instruaire et nous améliorer, je veux toujours dans nos causeries être vraie avec vous, et bien, croyez-noi, ce roman est nouveau de sentiment, nouveau de caracière, voulez-vous en savoir le pourguoi, approchez, je vais vous le dire, car j’ai dérobé le secret de l’auteur, chut ! surtout il a l’air par fois de n’en pas vouloir convenir, écoutez : pressé par sa conscience d’honnête homme, il a fait cet ouvrage sous Pinspiration d’une grande et noble pensée : L’affranchissement intellectueł et moral de la femme. Oni, préssé par sa conscience, je le répète, jugez plutot, mesdames, n’est-ce pas une ame en peine (ame bonne et génércuse) qui plie sous un trop lourd fardcau, et vent