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l’article 14, et, cependaut, le prenier acte législalif, fut de rayer cc même article de votre Charte. Messieurs, à bon entendeur, salut. L’esprit de votre loi cst encore plus malveillant pour la mère que pour l’épouse ; il y a contre l’éponse de l’arbitraire, du despotisme auquel elle échappe par cette lutte sourde de tous les instans ; mais c’est le ceur de la mère que vous blesser, que vous brisez par la défiance et l’injustice qui se fait sentir dans les articles saivans. (Art.373). « Le père seul exerce l’autorité sur ses enfans durant le mariage. (Art. 374). L’enfant ne peut quitter la maison paternelle sans la volonté de son père ; » mais dans la famille qu’est donc la mère ? tout ; son influence est inmense, et ses droits ? nuls. O justice des hommes !… (Art. 389). « Le père est, durant le mariage, administrateur des biens personnels de ses enfans mincurs. » Plus d’ane fois en lisant cet article je me suis demandé, mais le père seul a donc la science infuse ? l’infaillibilité s’est donc réfugiée dans la petite forteresse conjugale ? Probablement dans la pensée des législateurs, car si la femme, dans sor amour de mère, tronve la force de contrôler les actes de son mari, la loi homme cst là prête à lui dire, arrière usurpatrice, c’est un droit que vous vous orrogez et que vons ne possédez pas. (Art. 390). « Après la mort de l’un des époux, sa tatelle des enfaus mineurs appartient au survivant ; cet article paraissait établir trop’égalité entre les époux, le suivant sert aussitôt de correctif. (Art. 391). « Pourra néanmoins le père, nommer à la mère survivante et tutrice, un conseil spécial, sans l’avis duquel elle ne pourra faire aucon acte relatif à latutelle. » Il estgénéralement reconnu que lamour maternel est le plus fort, le plas profond de tous les sentimens, alors, pourquoi cette défiance ? c’est faire de l’exception la règle, que de laisser à l’arbitraire d’un moribond, le soin d’appliquer cet article ; d’une autre part, s’il a été