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moitié du tout ; ave"-vous admis parmi vous des femmes pour soutenir les deoits de leur sexe ? Et si nous n’avons jamais eu de réprésentantes pour discuter et repousser les lois oppressives que vous formuliez contre nous, dites alors de quel droit vous voulez à tout jamais que nous y restions soumises ? Hommes ! ne vous étonnez donc plus du désordre qui règne dans votre sociélé : c’est une protestation énergique contre ceque vous avez fait seuls. Moi, faible femme, je me sens aujourd’hui le besoin et la force de protesler hautement contre ce qa’il y a d’arbitraire et de vicieux dans votre système social, résumé dans quelques articles de lois que j’attaque comme conséquence forcée d’an mauvais principe. Par exemple, comment entendre de sang-froid, au XIX° siècle, un délégué de votre autorité nous dire grâvement : « La femme doit obéissance à son mari. » ( Art. 213). J’ai déjà demandé dans un aatre article le pourquoi, mon gand est resté à terre, aucun ne l’a relevé. La Revue des Daux Mondes, seule à plaisanté, mais plaisanter n’est pas prouver. ( Art. 214.) « La femme est obligėe (c’est le texte) d’habiter avec le mari, et de le suivre partout où il juge à propos de résider. » L’esprit de ses lois ne constate-t-il pas notre esclavage, aussi nous ne pouvons être nous-même ; non, l’homme ne nous connaît pas, et, de la aussi, pour rétablir tant soit peu l’éguilibre, que de ruses, de mensonges dans toutes les relations ; hélas, quelle société !… Vous avez beau dize qu’il est très-rare que vous invoquiez l’autorité de cet article contre nous ; mais alors pourguoi le laisser à la disposition d’un seul d’entre vous ; en vérité, messieurs, vous n’êtes pas aussi inconséquens pour gérer vos propres affaires ; rappelez vous votre conduite en 1830, il n’est aucan de vous qui n’ait pensé que Louis-Philippe, en montant sar le trône des Français, ne fât trop habile, trop homme de bien, pour abuser comme son prédécesseur de