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Cependant, chères seurs, malgré la vérité de ce tableau, croyez que nous sommes loin de nous décourager. La confiance s’établit peu à peu cntre nous ; des groupes s’attirent, se forment de tous côtés et se réunissent ensuite en assemblée générale. Là on lit les lettres des frères absens, des vers à la louange des femmes ; on chanle des couplets qui rappellent l’amour que l’on doit au père, ct le dévouement aux femmes et au peuple. Pour êtrc juste, il faudrait citer bien des faits ; mais rien n’cst perdu pour nous ; tout viendra en son temps : dans le ceur de la femme, il y aura une louange pour chaqze genre de dévouement. Aujourd’hui je me suis attachée à vous relicr au moins inystiquement à la famille de Paris ; plus haut, je vous ai parlé du tribut quc nous apportent en assenblée générale nos jeunes auteurs saint-sinmoniens sans pouvoir les citer tous, c’est justice cependant que de vous faire partager le plaisir qu’un de nos frères nous a fait en nous offrant ce chant d’appel à Ja femmc. (Air de la Varsovienne.) I.

Parıni nous, femme doure et chère, Viens pacifier l’univers ; A ses enfans viens donner une ļmėre ; Viens : nos bras et nos coenrs te sont toujours ouverts. Lève ton front trop long-temps abaissé ; Lêve ton front, feinme pure et timide ; Répudiant l’outrage du passé, Que tou amour nous iu : pire, nous guide : Nous avons déchiré le funeste bandeau Qui nous cacha long-temps ta divioe puissance. Viens, ton règne commence : Dieu n’a. pas pour l’oubli fait un pouvoir si beau. Parıni nous, clc.