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Calomnies dont le monde cxtérieur nous abreuve, vous ne sauriez trop parmi vous nous accorder de considération. C’est donc en femnes qui se sont déjà montrées dignes de la liberté, que nous réclainons de votre justice qu’il n’y ait plus d’assemblée générale de convoquéc sans que nous n’y soyons admises. Imitez le père suprême ; envisagez surtout l’uvenir du saint-simonisme dans la solution de la question des feummes : il sera beau et graud, Messieurs, que la famille de Paris puisse se donner en exenple au monde, pour adoucir les meurs ; réveiller, exalter dans l’âme des travailleurs, les sentiunens chevaleresques du moyen âge. Rendez, autant que possible, vos prises d’habit solennelles ; que ce soit un jour de fête pour la famille ; que le nouvcau frère appelé à notre commuunion déclare, pour toule profession de foi, qu’il repousse comme arriéré et sauvage toute expioitation sur les individus. Alors que le père ou son délégué lui présente la ceinture ; les frêres, la toque ; mais que les femmcs seules đonnent et posent l’écharpe. Le nouveau frère, se regardant dès-lors comme le chevalier des femimes et du peuple, sentira la nécessité de se laisser dépouiller momentanément de ses divers symboles, s’il vient à faillir à sou euvre.

Messieurs, pour me résumer en pea de mots, nous demandons que les différens groupes de femmes qui pourront se former sous l’inspiration saint-simonienne soient admis à faire partie de vos assemblécs, et puissent délibérer, comme vous, sur toutes les qaestions générales qui s’y traiteront ; mais aussi plus nous tenterons de rapprochement entre les sexes, plus le besoin d’unc justice toute moralisante se fera sentir. D’après cette pensée, nous demandons, afin de pouvoir réprimer les torts de quiconque se rendrait coupable cnvers les individus ou la gé-