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qu’ils seront assurés que leurs filles ou leurs femmes n’auront plas besoin d’eux pour manger. C’est done l’assoc iation ; ui est essentielle entre les femmes ; c’est donc l’association qu’il faut réaliser ; et, pour reniplir ce but, voici ce que nous avons à vous proposer.

Nous demandons que, « Il se forme, sous le nom de Réunion Saint-simonienne artiste et industrielle, une association de jeunes filles qui sont dans Pattente, et de dames veuves par la mort ou l’absence de leurs maris, dont les conseils et l’expérience puissent diriger leurs sæurs plus jeunes. Dans cette maison poarront entrer toutes les jeanes filles, quelle que soit d’ailleurs leur condition dans le monde actuel, pour : a qu’elles soient et qu’elles veuillent vivre dans l’attente, et qu’elles puissent par leur travail, quel qu’il soit : coopérer utilement à l’existence inutérielle et au bien-être de la communauté. Avant de se présenter pour faire partie de l’association, chaque personne devra bien comprendre le besoin de socialisation, d’union et d’amour entre tous les membres de la communauté. Daos notre maison artiste et industrielle, les efforts individuels doiveni tendre au bienêtre général, et ce besoin de généralité se fait vivement sectir surtout dans les conmencemens. C’est dans l’estime et l’amour de leurs compagnes que celles dont les travaux sont plus lucratifs doivent, surtout dans les commencemens, chercher la satisfaction de leur individualité.

Il y aurait cependant un registre où seraient mentionnés l’apport de chacune et le produit de son travail pour lui en tenir conpte an moment où elle quitterait la com-