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j’avais fait de madame Bontems et de ses parens ; ma réponse ne l’ayant pas satisfaite, l’humeur s’était emparé d’elle ; mais il lui fut impossible de se contenir, quand elle nous vit disposés à la lui laisser exhaler ; elle courut après nous jusqu’à la grande porte, nous menaça de nous faire arrêter au premier corps-de-garde. Dorothée faisait de vains efforts pour la calmer : Dorimond voulait absolument la quitter ; le danger, me disait-il, n’est plus le même. Elle ignore, et ignorera toujours ce que cette malheureuse famille est devenue. Je ne puis plus vivre avec votre tante ; elle me fait mourir. Je les fis tous remonter, et je sermonai ma tante de la belle manière ; rien, me dit-elle, ne m’appaisera ; rien ne me fera garder le silence, si vous continuez à vous cacher de moi ;