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vaient engagé à venir demander madame Bontems, afin de la prévenir. Dorimond faisait tous ses efforts pour le faire taire, mais il n’écoutait rien et parlait avec une volubilité inconcevable ; en moins d’un quart d’heure, il nous eut conté son histoire. Dorimond, pendant son récit, s’était recueilli, s’attendant bien que madame Lavalé allait l’accabler, et que, maîtresse de notre secret, il était important pour nous de la ménager ; moi, de mon côté, j’étais tremblante de la scène qui se préparait. Madame Lavalé était bouffie de colère, elle attendait impatiemment que le jeune Blançai, car, enfin, c’était le véritable neveu de Dorimond, eut fini son récit ; elle saisit avidemment une pause que Blançai fit, et exhala toute sa fureur. J’ai donc maintenant la preuve, dit-elle à Dorimond, que vous m’a-