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l’offre obligeante de Lavalé. Dorothée le remercia, en termes très-affectueux, de l’asyle qu’il donnait à son cousin : je gardai le silence, mais Lavalé s’aperçut, (et me le témoigna par un geste), du plaisir qu’il me faisait, plaisir qui, malgré moi, brillait sur mon visage.

Madame Lavalé s’opposa formellement à cet arrangement, ne voulant pas, disait-elle, que son neveu fut compromis ; elle tenait si fort à son opinion, qu’elle alla jusqu’à le menacer de le dénoncer, et qu’heureusement elle avait pour preuve la lettre de la sœur de Dorimond.

À cette menace, notre indignation fut au comble ; Dorimond lui fit les reproches les plus durs, et lui déclara, qu’il allait la quitter, lui et sa fille. La crainte qu’il n’exécutât sa menace, l’apaisa ou parut l’apaiser. Lavalé envoya cher-