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elle prenait des familiarités que les liens du sang, qu’elle croyait qui l’unissaient à Angélique, pouvaient autoriser ; mais madame Bontems, plus expérimentée que nous, qui trouvions des motifs d’amusement dans l’erreur de Dorothée, recommanda à mon frère beaucoup de circonspection.

Trop de précaution devient quelquefois nuisible, et nous en eûmes la preuve. La froideur que mon frère témoignait à Dorothée, lui occasionna de vifs reproches de la part de madame Lavalé, qui menaça Angélique d’en écrire à sa mère, ce qu’elle exécuta à l’insu de son gendre.

Depuis huit jours je gardais l’appartement, une indisposition m’y ayant forcée ; mon frère et madame Bontems me tenaient fidèle compagnie. Le jeune Lavalé s’était fait des